dimanche 30 septembre 2012

"Poésie pour l'oiseau de sagesse" Pelandre


En l'an de grâce Seize cent cinquante six.

Un volatil  disparut; envolé!  Enfouis!

Deux voiles déployées signaient sa courbe élégante,

Terrée en sa tour sinistre, rocher d'épouvante.

 

Nuits de Bouvante!  Nuits des sommets  neigeux  noircis,

Planeur qui dans une valse sanglante. 

Scrute, les ombres furtives de ce soir-ci.

Entre lune et terre, pour qui doit l'apercevoir,

au détour d'une longue et sinueuse sente.

Juchée auprès d'une  croix, ô digne perchoir,

Son antre, son pas, est habilement caché.

Sa nef, son ciel: c'est son tout, son éternité.

 

Lugubre hululement, longs sifflements  charbonnés;

Depuis de lointains échos, sa chuinte a résonné.

 

Dernières lueurs des cieux étoilés, lanternes pour des astres enchantés.

Son vol spiralé:  un filin patiemment tressé.

Fondant,  jusqu'à leurs fermetures,

Ses serres  si crochues, puissantes,

Autour  ses mouches futures.

Une Dionée étincelante.

 

Soyez cœur en paix, Dame Nature! la forêt va s'endormir.

Figée depuis l'éternel; aspirée par l'aurore aux milles  parures.

Ramage  de dorures, cernées d'argent.  Des yeux brillants pour garnitures,

En d'autres destins  se retire.  Et si un jour tu croises sa mire,

 

Sans crainte, sans fuite: Caresse délicatement ses plumes  cachemires.

 

 

 

 

 

« Laisse béton. » Gilles Preulousne


J'étais tranquille j'étais peinard

J'résolvais les charades sans peines

Le type est entré dans le bar

A pris une part de quiche lorraine

Puis y s'est approché de moi

Et y m'a regardé comme ça:

 

«Ta boussole

Popol

J'te la vole

 

Une aiguille sympa comme celle-là

J'suis sûr qu'elle me trahira pas

Vient faire un tour sur le Rocher

Que je te rosse par le pied

trente-trois de la pointe au talon»

 

Moi j'lui ai dit: «laisse béton»

 

Y m'a filé une beigne

J'lui ai filé une torgnole

Y m'a filé une châtaigne

J'lui ai filé ma boussole

 

J'étais tranquille j'étais peinard

J'empruntais mon orthogonale

Le type est entré dans le bar

A commandé une bière d'Orval

Puis y m'a tapé sur l'épaule

Et m'a regardé d'un air drôle:

 

«Ta Michelin

Copain

Elle m'plaît bien

 

En plus elle est d'quatre-vingt-treize

Trop bien pour ta groseille de fraise

Vient faire un tour sur la Spirale

En une fraction d'jour sidéral

Je m'abattrai sur ta chetron»

 

Moi j'lui ai dit: «laisse béton»

 

Y m'a filé une beigne

J'lui ai filé une tarte

Y m'a filé une châtaigne

J'lui ai filé ma carte

 

J'étais tranquille j'étais peinard

J'me cherchais d'nouvelles sentinelles

Le type est entré dans le bar

A commandé un vin d'Moselle

Puis il a r'luqué mon matos

Et m'a r'gardé d'un air féroce:

 

«Ta pelle

Bordel

L'est trop belle

 

Y faut que j'la réquisitionne

J'dois creuser pile-poil à trois bornes

Vient faire un tour dans la chapelle

C'est l'heure de la partie cruelle

Fais tes prières à Saint-Léon»

 

Moi j'lui ai dit: «laisse béton»

 

Y m'a filé une beigne

J'lui ai filé une pêche

Y m'a filé une châtaigne

J'lui ai filé ma bêche

 

La morale de c'te pauvre histoire

C'est qu'à Dabo y'a rien à voir

À part un vrai-faux Navire Noir

Et plus de trous qu'dans une passoire

À quoi bon blesser Dame Nature

Tonton Michel a r'pris sa dot

Faut être un pigeon d'envergure
Pour encore chercher la Hulotte

« Ephémère » Anatta


Quelques pierres, juste un peu de terre

c'est l'univers qui m'en sépare

limite opaque, à la lisière

de mon esprit que tu égares

 

je t'ai tant lu, tellement pensé

que je crois parfois te connaître

je te sens presque me guider

derrière les verrous du paraître

 

à quoi peut tenir l'importance

que j'ai donné à ce mystère

à la délicieuse élégance

à la grandeur de l'éphémère

 

je garderai longtemps encore

cet effleurement au creux du coeur

ce plaisir doux amer et fort

me perdre au bord de tes langueurs

 

quelques pierres, peut-être une lettre

à la fois tout et tellement peu

troquer l'animal contre l'être

si je pouvais seulement, Monsieur

 

 

« Techniques si vous en avez marre de la chouette d'or. » bobo



 
Première technique :

C'est la technique la plus ludique donc je la place en premier. Vous mettez votre plus beau jogging, vous sortez et commencez à courir d'une petite foulée. Puis vous accélérez jusqu'à courir au maximum de vos capacités, enfin repérez un mur, penchez la tête en avant et percutez. Avec un peu de chance le traumatisme crânienne tombera « pile poile » à l'endroit ou se cache la chouette dans votre cerveau, et ainsi votre esprit sera libre de cette chouette qui vous avait envahit.

 Deuxième technique :

 Technique du cynisme bienveillant dite technique de DIOGENE. C'est une technique qui consiste à se dire que finalement on ne peu trouver le bonheur dans le désir matériel. Ainsi votre esprit sera de fait libre de se désir de possession d'une chouette en OR, et si quelqu'un venait à vous proposer de vous donner cette chouette (et même si c'est Alexandre le Grand) vous lui diriez que cela ne vous intéresse pas et vous lui demanderiez poliment de se pousser car vous aimeriez bien profiter du soleil.

 Troisième technique :

 Technique de la contemplation (dite méditation). Vous vous mettez en position du lotus et vous installez une photo de la chouette d'or devant vous. Ainsi vous restez assis jusqu'à ce que, du désir de cette chouette d'OR il ne reste qu'un vague intérêt. Ou alors jusqu'à ce que des crampes intolérables vous poussent à vous dire que cette chouette elle fait bien ch*** !!!

 Quatrième technique :

 Technique de PAVLOV. Vous demandez à un proche (femme, fils, fille, ...) de vous crier très fort dans l'oreille dès que vous parlez ou que vous avez un regard pour une chouette (chose qui est déjà pratiquée dans certaines familles de chouetteurs). Ainsi la chouette qui normalement est un simulus neutre mais qui chez nous est devenu un stimulus inconditionnel qui donne le reflex inconditionnel d'avoir du plaisir voir un petit frétillement de la queue pour certains ce transformera en reflex inconditionnel d'avoir mal aux oreilles.

 

 

« Avant que la Lumière ... » Al mar


Qu'elle est cette Lumière aux multiples couleurs,
Qui fait chanter ce Coq au milieu de la Scène,
Là où se croisent les Chemins.
Et ce Guerrier au grand Coeur qui nous indique le pas,
Par le Chant et par les cordes nous donne la Mesure.
Si les mots n'avaient changé de sens et les Sens... de maux,
J'aurais trouver cette Clef secrète qui ouvre le Cœur.

Des Babels, dans la rue enfonçant leurs spirales ...
Ils se savent prédestinés a briller plus que les Planètes,
L'Illusion est trompeuse, l'Archer en cherche la cause en lui-même.
A l'aide !! S'écria l'Homme à la Mère...
Et c'est à la Force et au Cœur de son Âme,
Qu'elle me transporta; à la Lumière des Grands Hommes !

J'attends et Le Silence est d'Or...
Les Gardiennes du Temple m'appellent, j'arrive !!
Elles me parlent, de quoi s'agit-il ?
Cherche encore, et encore, Cherche...Et elles se dévoilent , avant de m'ouvrir les Portes.
A la lueur de mes yeux je les contemplent et les remercient.
Elles en rougissent encore !

J'y arrive enfin... le Jardin d'Eden.
Et là, je tombe,non! Serait-ce encore Toi?
Oui! C'est bien là, l'Ultime de son Œuvre,
Celle du " Vengeur Masqué"...
Mais le Temps me quitte, et le "Cupide" me guette,
Celui qui assassine la passion de l'Ame et en ricanant va a son enterrement.
Et pourtant, l'ETERNITÉ n'a pas de Limites...