Quelques pierres, juste un peu de terre
c'est l'univers qui m'en sépare
limite opaque, à la lisière
de mon esprit que tu égares
je t'ai tant lu, tellement pensé
que je crois parfois te connaître
je te sens presque me guider
derrière les verrous du paraître
à quoi peut tenir l'importance
que j'ai donné à ce mystère
à la délicieuse élégance
à la grandeur de l'éphémère
je garderai longtemps encore
cet effleurement au creux du coeur
ce plaisir doux amer et fort
me perdre au bord de tes langueurs
quelques pierres, peut-être une lettre
à la fois tout et tellement peu
troquer l'animal contre l'être
si je pouvais seulement, Monsieur
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire